[AfrICANN-discuss] Quand la politique devient technologique

Anne-Rachel Inné annerachel at gmail.com
Sat Dec 18 17:26:08 SAST 2010


 Quand la politique devient technologique
WikiLeaks fait trembler le cloud computing
Par Alain Bastide <redaction at indexel.net> le 07/12/2010 - indexel.net

En quelques jours, l’affaire WikiLeaks a jeté une vague de doutes sur la
sécurité du cloud computing et sur la neutralité des opérateurs de nuages
informatiques.


Tout a commencé il y a quelques jours aux États-Unis. En diffusant 251 287
documents ultra-secrets provenant d'échanges diplomatiques, le site
WikiLeaks.org <http://wikileaks.org/> s'est attiré les foudres de
l'administration américaine qui a fait pression sur son hébergeur. Après
plusieurs attaques par déni de service (DoS) Amazon a mis fin au contrat de
WikiLeaks. Idem pour l'hébergeur de son nom de domaine :
EveryDNS.net<http://everydns.net/>.
WikiLeaks s'est donc réfugié en Europe, et pour la France sur les serveurs
d'OVH. *Aujourd'hui, le ministre de l'Economie et de l'industrie, Eric
Besson, fait pression sur l'hébergeur français pour qu'il cesse d'héberger
WikiLeaks et la banque suisse PostFinance vient de fermer le compte bancaire
permettant à WikiLeaks de recueillir des dons en ligne.*

Au-delà des révélations publiées par le site, cette "affaire" pose deux
questions fondamentales sur le cloud computing. Premièrement, la
sécurisation des nuages informatiques est-elle suffisante ? (notre article :
* la sécurité est un frein à l'adoption du cloud
computing<http://www.indexel.net/actualites/la-securite-est-un-frein-a-l-adoption-du-cloud-computing-2999.html>
*) En d'autres termes, l'attaque des serveurs d'Amazon et d'EveryDNS.net
aurait-elle impacté les autres clients de ces opérateurs de cloud computing
s'ils n'avaient pas mis fin au contrat de WikiLeaks ? Évidemment, aucune
information ne filtre pour le moment. Une seule certitude demeure, le
système DNS (Domain Name Server) est trop centralisé et représente donc un
maillon faible en termes de sécurité.

Deuxième question, les opérateurs de nuages informatiques ont-ils légalement
le droit de mettre fin à un contrat comme bon leur semble ? Dit autrement :
une entreprise peut-elle se retrouver du jour au lendemain sans nom de
domaine et sans site web parce que son activité dérange l'opérateur du nuage
informatique qui l'héberge ou le fournisseur de nom de domaine ? *"Compte
tenu des dernières déclarations politiques, et de pressions qui commencent
réellement à se sentir, nous avons décidé de saisir le juge en référé afin
qu'il se prononce sur la légalité ou pas de ce site sur le territoire
français. Ce n'est pas au monde politique ni à OVH de demander ou de décider
la fermeture ou pas d'un site mais à la justice"* indique Octave Klaba, le
PDG d'OVH. Cette deuxième question sera donc bientôt tranchée.

En attendant, l'affaire WikiLeaks donne raison aux entreprises qui, dans
leur vaste majorité, sont encore réticentes à utiliser un nuage public tant
que la sécurité de leurs données et la neutralité des opérateurs ne seront
pas garanties contractuellement. Elles peuvent alors s'orienter vers un
cloud privé (opéré par son propre service informatique) ou un cloud hybride
(notre dossier cloud
computing<http://www.indexel.net/dossier/cloud-computing.html>
)
 Wikileaks : Quand la politique devient technologique
[image: Internet Actu] | 17.12.10 | 17h59

[image: La cartographie du Monde.fr qui permet de naviguer dans les mémo
diplomatiques.]

*La cartographie du Monde.fr <http://monde.fr/> qui permet de naviguer dans
les mémo diplomatiques.Le Monde.fr*

*Xavier de la Porte, producteur de l'émission Place de la Toile sur France
Culture, réalise chaque semaine une lecture d'un article de l'actualité dans
le cadre de son émission.*

Difficile de trouver un article qui parle d'autre chose que Wikileaks cette
semaine, donc j'ai trouvé un papier qui parle de Wikileaks, mais qui le met
en perspective d'une façon que j'ai trouvée intéressante. Il s'agit d'un
post sur le blog <http://www.guardian.co.uk/technology/blog> de Charles
Arthur, qui suit les affaires technologiques pour le*Guardian*. Son papier
s'intitule : "Le mouvement vers le Cloud computing est inéluctable, mais
Wikileaks nous ménage une
pause<http://www.guardian.co.uk/technology/blog/2010/dec/07/wikileaks-cloud-computing>
".

"Jusqu'à la semaine dernière, explique Charles Arthur, tous les futurologues
de l'informatique nous expliquaient que le Cloud computing, ou informatique
dans les nuages, était l'avenir. Pas besoin de savoir où vos données sont
stockées, elles sont dans un ordinateur, ou plutôt dans des ordinateurs, là
bas, sur l'internet. Amazon, avec son service EC2, Microsoft avec Azur ou
Google, avec GoogleMail et GoogleDocs sont déjà utilisés par des milliers
d'entreprises dans le monde entier.

En juin, poursuit Charles Arthur, le prestigieux centre de recherche
Pew<http://pewresearch.org/pubs/1623/future-cloud-computing-technology-experts>
expliquait
:* "la grande majorité des experts en technologie et des acteurs qui
réfléchissent sur l'internet de demain pensent que vers 2020, les gens
accéderont à leurs logiciels en ligne, qu'ils partageront et accèderont à
l'information en utilisant des réseaux de serveurs, au lieu de dépendre
d'outils et d'information stockés dans leur ordinateur personnel."*

Et c'est déjà comme ça que ça se passe, explique le journaliste du *Guardian
*. L'index de recherche de Google se trouve dans les nuages.
Lastminute.com<http://lastminute.com/>,
TripAdvisor et d'autres encore sont des services dans les nuages. Depuis ces
dernières années, les particuliers et les entreprises ont pu télécharger
leurs contenus sur ces ordinateurs, d'où l'explosion de Facebook, de Flickr,
de Youtube et de Twitter, aucun de ces sites ne générant son propre contenu.
Tout ça vit dans les nuages : une entreprise offre les serveurs, une autre
offre le logiciel et les interfaces du contenu.

La semaine dernière, cette promesse de l'informatique dans les nuages s'est
faite moins rose, explique Charles Arhur. Amazon a expulsé les contenus de
Wikileaks qui étaient hébergés par ses serveurs. Dans un message, Amazon a
expliqué <http://aws.amazon.com/message/65348/> que ce n'étaient pas les
attaques dont Wikileaks faisait l'objet qui avaient justifié cette expulsion
(ces attaques ont été contrées avec succès), mais le fait que Wikileaks ne
respectait pas les conditions d'utilisation.

Les conditions d'utilisations ? se demande le journal
-------------- next part --------------
An HTML attachment was scrubbed...
URL: https://lists.afrinic.net/pipermail/africann/attachments/20101218/4bf5ad9a/attachment-0001.htm


More information about the AfrICANN mailing list