[AfrICANN-discuss] L’Internet crée un nouveau type de citoyen

Joseph Mandjolo josemandjolo at ocpt.cd
Fri Aug 5 11:41:53 SAST 2011


*
L’Internet crée un nouveau type de citoyen
*
L’Internet crée un citoyen virtuel, très engagé, un citoyen révolutionnaire.
Il crée un homme aspiré au changement, à la liberté. Un citoyen qui ne
ménage pas ses propos quand il s’agit de commenter, d’argumenter ou de
contre argumenter, de protester, de prendre une position sur un sujet, une
actualité ou un évènement.

Dans l’écosystème de l’Internet, trois acteurs fondamentaux assurent sa
croissance : l’Etat, le Secteur Privé et la Société Civile. Un écosystème
est une communauté, un ensemble dynamique d’organismes vivants,
interagissant entre eux et partageant leur environnement avec d’autres
éléments. L’internet est en constante mutation où chaque élément, chaque
milieu est menacé par l’autre. Chacun de ses groupes a un intérêt
particulier dans le processus de développement de l’internet.

L’utilisation de l’Internet a changé bien des choses dans la vie de l’homme
d’aujourd’hui. Le caractère ouvert de l’Internet, depuis sa fondation, basé
sur le partage, lui a permis de s’étendre comme l’un des principaux vecteurs
de développement économique, social et politique. Grâce à l’Internet, un
nouveau type de citoyen a émergé.

« En quelques années seulement, l’Internet a révolutionné le commerce, la
santé, l’éducation, et plus encore, le tissu même de la communication et des
échanges. De surcroît, son potentiel est bien plus puissant que ce que nous
avons pu entrevoir dans le laps de temps relativement court depuis sa
création », a souligné Kofi Annan lors d’un forum sur la gouvernance de
l’Internet à New York en 2004.

Pour sa part, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, a mis en
garde les pays africains, lors d’une visite en Afrique en déclarant « Si
vous croyez que les libertés et les opportunités que nous avons dites
universelles ne doivent pas être partagées par votre propre peuple, hommes
et femmes aussi, ou si vous n’avez pas le désir d’aider votre propre peuple
à travailler et de vivre avec dignité, vous êtes du mauvais côté de
l’histoire, et le temps le prouvera ». Mme Clinton a prévenu qu’ils doivent
réformer vite ou regarder les progrès « s’enfoncer dans le sable ».

Quelques jours plus tard, nous avons assisté à toute une vague de
soulèvements populaires orchestrés sur l’Internet, contre des régimes de
certains pays d’Afrique du Nord, notamment en Tunisie et en Egypte. En
Tunisie, les jeunes appelaient leur soulèvement « la révolution facebook
(numéro 1 des sites internet de réseau social) ». « Le jour, on était dans
la rue. La nuit, devant l'écran », sourit Ichem, 41 ans, professeur et
cybermilitant.

*L’Internet crée un citoyen engagé
*
L’Internet crée un citoyen virtuel, très engagé, un citoyen révolutionnaire.
Il crée une femme ou un homme aspiré au changement, à la liberté. Un citoyen
qui ne ménage pas ses mots quand il s’agit de commenter, d’argumenter ou de
contre argumenter, de protester, de prendre une position sur un sujet, une
actualité ou un évènement. L’Internet crée aussi une habitude de s’exprimer
chez le citoyen, à travers un espace efficace de diffusion d’information.
L’un des avantages de ce canal est sa capacité qu’il a d’atteindre toutes
les extrémités dans un temps record. Il existe aujourd’hui plus de deux
milliards utilisateurs (cf. UIT : Union internationale des
télécommunications) à former ce que l’appelle le « village global ». Défiant
les limites le l’identification par sa position géographique, le citoyen
peut s’exprimer sans qu’il ne soit connu ou identifié par quiconque, ni sa
couleur, ni sa taille, ni sa race. Il a une cyber identité et peut se créer
des cybers amis.

Nous sommes à l’heure de l’interconnexion par centres d’intérêt : les
réseaux sociaux, à l’heure des forums ou des groupes de discussions.
L’existence des plates-formes de publication en ligne crée le journaliste
citoyen, le « citoyen reporter », le citoyen bloggeur (blog : site ou
l’auteur émet des réflexions personnelles). Le site nonfiction.fr précise
que l’« Internet est un moyen d'expression politique non négligeable, qui
peut faciliter la démocratie directe. »

*L’Internet crée aussi le citoyen cybermilitant
*
En Haïti, nous avons déjà dépassé la barre d’un million d’internautes. Les
dernières élections de novembre 2010 et mars 2011 ont montré que des pas
énormes ont été réalisés dans le processus d’informer la population
haïtienne sur le Net, et celle qui vit dans la diaspora. Une guerre ouverte
s’y était déclarée entre les partisans des candidats. Certains candidats
communiquaient avec leurs partisans ou courtisaient des électeurs à travers
leur page Facebook ou leur propre site Internet. Autant que l’ambiance
électorale était animée sur le terrain, elle l’a aussi été sur le Net. A
travers les forums, chacun défendait son principe, ses idéologies, ses
convictions et/ou ses candidats. Pour le cybermilitant très connu des forums
de discussions haïtiens, Yvon Surpris, un pseudo ou son vrai nom, un
opposant farouche au Président Michel Martelly, à travers ses messages dans
les forums, il défend des principes de justice, de liberté et d’égalité. «
Je perçois l’Internet comme un outil de transformation. Un support pour la
démocratie et la transparence », souligne-t-il. Pour sa part, Jean Junior
Joseph, expert en communication moderne, a déclaré « Je crois que la
cybermillitance a fait un grand chemin qu'on ne saurait mésestimer. Par
exemple, il suffit d'une source pour fuiter une nouvelle et le monde dans
l'immédiateté est au courant, passant par toutes les stations de radios,
télévisions, bref tous les medias ».

Pour le journaliste capois Cyrus Sibert, de réseau citadelle, « Avec
l’Internet, le journaliste est indépendant des grands medias.Il permet
l’autonomie. Même dans le maquis, tu peux faire ton travail », ajoute-t-il.

*L’internet crée un citoyen ouvert au monde extérieur
*
De part son objectif, dès sa création, l’Internet mise sur l’échange, le
partage entre des collaborateurs éloignés les uns des autres. Les
utilisateurs se regroupent, ou reproduisent leur petit monde virtuel, leur
cercle, en référence à Google +, le dernier né du géant Google. Sur
l’Internet, tout se discute : la politique, la religion, la santé,
l’économie, les rencontres professionnelles ou amoureuse etc…

La vitesse de propagation de l’information sur Internet est incalculable.
L’attaque américaine amenant à la mort de Ben Laden a été publiée sur
Twitter (site micro-blogging américain). Sohaib Athar, un spécialiste en
technologique pakistanais racontait le fil des évènements à partir de son
compte Twitter. La nouvelle était connue de tous.

Dans le souci d’informer sur le tremblement de terre qui a frappé Haïti le
12 janvier, le journaliste haïtien Carel Pèdre, a attiré l’attention des
médias du monde entier sur Haïti. On l’a présenté comme les « yeux d’Haïti
».

*La censure … un blocage
*
Un Etat qui censure l’Internet est un Etat totalitaire. La censure de
l’Internet est l’acte par lequel un Etat (généralement) décide de limiter
l’accès aux informations par ce réseau. Une telle décision est une violation
des droits de l’homme. L’accès à l’information est un droit indéniable. La
censure peut être un blocage systématique d’un ou des sites ou lié aux
moteurs de recherche (filtrage). Les pays suivants sont classés comme des
pays ennemis de l’Internet : Arabie Saoudite, Birmanie, Chine, Corée du
Nord, Cuba, Iran, Ouzbékistan, Syrie, Turkménistan, Vietnam (selon Reporters
sans frontières : cf. Wikipédia).

*Conclusion
*
En 2003 et en 2005, s’était tenu à Genève et à Tunis, le sommet mondial sur
la société de l’information. Selon un rapport publié par l'Organisation pour
la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) présenté à Vienne, l’accès à
l’Internet doit être considéré comme un droit de l’homme fondamental et
respecté autant que celui à la liberté d’expression. Cependant, beaucoup
d’efforts restent à être consenti afin de libéraliser l’accès à l’Internet.
Il est important d’établir un plan développement de l’infrastructure
nationale d’information et de communication. L’Etat doit privilégier l’accès
aux technologies à tout citoyen, afin de lui apporter les services, ce qui
renforcera le lien entre les pouvoirs publics et les populations.
Aujourd’hui, il ne suffit pas de scolariser des enfants, il faut former des
jeunes compétitifs pour l’avenir.



-- 
*Joseph MANDJOLO MUSH*
*Chef de Service Qualités des Services
Assistant Technique et Maintenance
projet gestion nom de domaine .CD*
*SCPT/DRC*
*Mobile: +243 9 98 42 91 25
            +243 89 80 86 263
B.P. 1130 Kinshasa 1
e-mail: josemandjolo at ocpt.cd
          josemandjolo at hotmail.com*
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