[AfrICANN-discuss] Où l’on reparle de neutralité des réseaux

Fabrice BAGOLIBE bagolibe at artp.tg
Sun Apr 20 20:38:56 SAST 2008


Anne-Rachel Inné a écrit :
>
>
>   Où l'on reparle de neutralité des réseaux
>
> http://blog.lefigaro.fr/hightech/2008/04/ou-lon-reparle-de-neutralite-d.html
>
> Vieux serpent de mer, le spectre d'un Internet à deux vitesses (à 
> multiples vitesses, en fait) se remet à hanter ces temps-ci les blogs 
> spécialisés 
> <http://www.blogpulse.com/trend?query1=%22net+neutrality%22&label1=&query2=&label2=&query3=&label3=&days=60&x=0&y=0>. 
> Cette question, qu'on appelle la «neutralité des réseaux» (/net 
> neutrality/), est récurrente depuis plusieurs années sur le web, où 
> l'on agite volontiers l'épouvantail de la mainmise de quelques grands 
> groupes sur l'internet lui-même.
>
> * 1. C'est quoi ? *
>
> Pour faire très simple : pour le moment, les «tuyaux» du web sont les 
> mêmes pour tous. Lorsque vous prenez un abonnement à Internet, vous 
> accédez – en théorie du moins - à tous les sites du monde de la même 
> manière et sans restriction. A l'inverse, que vous animiez un blog 
> consacré au tuning ou que vous soyez Benjamin Bejbaum, le patron de 
> Dailymotion, vous disposez du même accès à la bande passante. Vos 
> visiteurs arrivent sur votre site à la même vitesse, car vous êtes 
> traités de manière identique par les opérateurs de réseaux.
>
> Cet état de fait vient de la «neutralité des réseaux». Un concept 
> forgé par le professeur Tim Wu 
> <http://lumiere.ens.fr/%7Eguerry/trads/tim_wu_pourquoi_neutralite_reseau.html> 
> en 2005, selon lequel les opérateurs web (donc les fournisseurs 
> d'accès et les opérateurs téléphoniques ou câble) ne font pas de 
> discrimination entre les sites. Google ne peut pas payer AT&T pour que 
> les utilisateurs accèdent plus rapidement à son moteur qu'à Yahoo !, 
> par exemple. Cette neutralité touche également les contenus. Un 
> opérateur réseau ne contrôle pas le type de données qui circulent dans 
> ses bandes passantes.
>
> * 2. Pourquoi est-ce un problème ? *
>
> Mais les opérateurs réseaux ne l'entendent pas de cette oreille. 
> Certains aimeraient pouvoir «vendre» une bande passant plus rapide ou 
> prioritaire à certains sites. Pour gagner de l'argent, évidemment. 
> Mais aussi car les gestionnaires des réseaux (téléphoniques ou de 
> fibres optiques) n'ont jamais pu goûter à l'explosion du secteur 
> Internet, dont ils assurent pourtant une part physique.
>
> Autre problème : la multiplication du peer to peer, des plateformes 
> d'échanges de vidéos comme Dailymotion ou YouTube, et de manière 
> générale l'ensemble des technologies plus avancées qui ne cessent de 
> se diffuser sur le web, consomment de plus en plus de bande passante. 
> Ce qui oblige les opérateurs à améliorer sans cesse les réseaux pour 
> permettre à leurs clients d'accéder toujours plus rapidement à ces 
> nouveaux services. Et leur coûte cher.
>
> Les opérateurs aimeraient donc deux choses : pouvoir filter les 
> contenus type peer-to-peer (ce que Comcast a fait aux Etats-Unis fin 
> 2007, provoquant un tollé), mais surtout que les plus gros sites, qui 
> sont les plus gourmands en trafic, payent plus d'argent. Certains 
> sites «commerciaux» n'y sont d'ailleurs pas opposés, car cela leur 
> permettrait d'arbitrer la compétition par l'argent : YouTube pourrait 
> ainsi payer pour avoir plus de bande passante que Dailymotion. Mais 
> dans ce schéma, un site non commercial mais célèbre, comme Wikipedia, 
> n'aurait pas les moyens de survivre, puisqu'il ne pourrait payer assez 
> pour s'assurer d'avoir suffisamment de bande passante.
>
> Aux Etats-Unis, le débat fait rage depuis 2005. Début mars, le patron 
> de la MPAA (Motion Picture Association of America, le syndicat des 
> studios américains) s'est explicitement prononcé contre la neutralité 
> dans un discours 
> <http://www.cyberpresse.ca/article/20080331/CPARTS/803310549/6821/CPARTS>. 
> La polémique vient de s'exporter au Canada après que l'opérateur 
> téléphonique Bell ait jeté un pavé dans la mare 
> <http://blogues.cyberpresse.ca/technaute/peloquin/?p=284> en 
> choisissant arbitrairement de limiter, durant la journée, le trafic 
> issu du peer-to-pe

> Ce qui signifie que Bell surveille le contenu sur ses réseaux et viole 
> donc la net neutrality
viole donc la net neutrality et en même temps  il y a risque d'atteinte 
aux "les Libertés individuelles( "Privacy")????
> . Et qui a abouti à une situation étrange : un site gouvernemental 
> canadien proposait à ses visiteurs de télécharger, légalement, une 
> émission de télévision en usant de la technologie BitTorrent. Bell, 
> l'assimilant à du peer-to-peer, a bridé l'accès, et les intenautes ont 
> mis des heures à obtenir la séquence. D'où un scandale dans  le petit 
> milieu high-tech canadien et américain.
>
>
> * 3. Quelle(s) solution(s) ? *
>
> Au-delà de la polémique, l'affaire a le mérite de poser une question 
> que personne, ou presque, ne se pose : à qui appartient internet ? Aux 
> sites qui en font l'intérêt ? Aux opérateurs qui en possèdent les 
> câbles ? Aux utilisateurs qui s'y abonnent ?
>
> La réponse est complexe. Pour faire très simple : à personne. Ou 
> plutôt à un ensemble de groupes à but non lucratif, d'acteurs privés 
> et publics.
>
> A la base, il y a l'ICANN <http://fr.wikipedia.org/wiki/ICANN>, dont 
> le travail premier est de fournir des adresses IP (qui localisent 
> chaque ordinateur sur le réseau) et des noms de domaine nationaux (les 
> .com et .net sont gérés par une société privée, VeriSign). Cet 
> organisme à but non lucratif a été créé par le Département du commerce 
> américain en 1998. Il fonctionne toujours sur la base de ce qui a été 
> défini à l'époque, malgré les pressions croissantes pour en confier sa 
> gestion à l'ONU ou à un organisme international, car l'administration 
> Bush refuse d'en abandonner le contrôle.
>
> Mais parallèlement à l'ICANN, d'autres groupes s'assurent du 
> fonctionnement et de l'évolution d'Internet. C'est le cas de l'ISOC 
> <http://www.isoc.fr/> (Internet Society), qui veille au développement 
> technique et moral du web, ou encore du consortium W3C 
> <http://www.w3.org/>, qui travaille à la «normalisation», la 
> «standardisation» du web et s'assure que la majeure partie des sites 
> utilisent la même technologie et les mêmes langages (html, xhtml, 
> etc), ce qui permet une navigation simple.
>
> De fait, aucun organisme n'est souverain pour décider de l'avenir du 
> web et des réseaux en général. Or, l'enjeu qu'ils représentent va 
> croissant, et les questions qu'ils soulèvent également, on le voit 
> avec la question de la «net neutrality». Mais pour l'instant, tout le 
> monde semble se satisfaire de se statu quo. Pour combien de temps 
> encore ? Début avril, une association européenne, le TACD, a adopté 
> une déclaration en faveur de la neutralité du net 
> <http://www.ecrans.fr/Internet-La-guerre-de-la,3883.html>. Mais aucun 
> gouvernement ne s'est encore risqué  à se positionner dans cette 
> bataille.
>
> Par Samuel Laurent 
> <http://blog.lefigaro.fr/hightech/samuel-laurent.html> le 18 avril 
> 2008 13h45 | Lien permanent 
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