<h2 style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:12px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;font-size:35px;line-height:35px">Chercher l'aiguille terroriste dans la botte de foin du web</h2>
<div style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px"><div style="margin-bottom:10px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;color:rgb(81,82,77);font-size:15px;font-weight:bold">
<b style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px"><a href="http://www.courrierinternational.com/article/2012/04/04/chercher-l-aiguille-terroriste-dans-la-botte-de-foin-du-web" target="_blank">http://www.courrierinternational.com/article/2012/04/04/chercher-l-aiguille-terroriste-dans-la-botte-de-foin-du-web</a><br>
<br>Le
ministère de l'Intérieur britannique veut autoriser les services de
renseignements à surveiller les conversations téléphoniques, courriels
et autres activités en ligne pour combattre criminalité et terrorisme.
The Guardian condamne vigoureusement ce projet, qu'il juge inefficace et
liberticide.</b></div></div><div style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;color:rgb(51,51,51);font-family:sans-serif;font-size:13px;line-height:20px">
<span style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;color:rgb(51,51,51)">04.04.2012</span> | James Ball | <a rel="nofollow" href="http://www.courrierinternational.com/notule-source/the-guardian-0" style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;color:rgb(102,102,102);font-weight:normal" target="_blank">The Guardian</a><br>
<div style="padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;color:rgb(102,102,102);font-size:10px;text-align:right;font-family:Arial,sans-serif;line-height:18px">© AFP</div>
<div style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;clear:left"><div style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px">
<div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">Si
le gouvernement se proposait de surveiller tous les bâtiments visités
par tous les individus au Royaume-Uni et de prendre note de toutes leurs
conversations, l'initiative serait considérée comme un authentique
suicide électoral. Il aurait beau
assurer que le contenu de ces conversations ne serait pas enregistré,
cela n'y changerait probablement rien.</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">Or
un gouvernement qui, il y a tout juste deux ans, s'engageait à
"inverser la tendance à l'expansion de l'Etat espion" se sent
aujourd'hui autorisé à proposer la surveillance en temps réel de tous
les courriers électroniques et échanges sur les médias sociaux. Parmi
les renseignements collectés figureraient l'expéditeur et le
destinataire de l'e-mail, l'heure à laquelle il a été envoyé et des
informations sur l'ordinateur d'envoi. Cela permettrait de dresser un
tableau précisant qui contacte qui, à quel rythme et depuis quel
endroit.</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">Le
gouvernement assure que ces mesures sont essentielles à la lutte contre
la criminalité et le terrorisme, arguant que 95 % des enquêtes sur le
crime organisé et "toutes" les grandes investigations antiterroristes
passent par la collecte de données sur les communications. Cependant,
ces statistiques ne disent pas si les données recueillies ont été
indispensables, ni même seulement utiles aux enquêteurs – seulement que
ces derniers ont choisi presque systématiquement de mettre leur nez dans
les échanges des suspects, le plus souvent grâce à un mandat ou en
invoquant le Regulation of Investigatory Powers Act (loi Ripa, qui
encadre les pouvoirs d'investigation des autorités, en particulier
l'interception des communications électroniques).</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">Ce
type de surveillance n'a rien de nouveau : depuis une dizaine d'années,
elle n'a cessé de prendre de l'ampleur au Royaume-Uni, entre mesures
facilitant l'autorisation des écoutes et obligation faite aux
fournisseurs d'accès à Internet de stocker des données sur les e-mails
envoyés à tous leurs utilisateurs. Ainsi, en vertu de la loi Ripa, des
fonctionnaires aussi subalternes que des employés du Royal Mail [la
Poste] sont autorisés, par simple demande orale, sans trace, à envoyer
un <i style="margin-top:0px;margin-right:0px;margin-bottom:0px;margin-left:0px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px">ping</i> [une commande informatique] à un téléphone portable pour le localiser.</div>
<div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">La loi britannique
impose déjà aux fournisseurs d'accès de stocker pendant au moins un an
des données sur tous les courriers électroniques envoyés – soit les
mêmes informations que celles concernées par les nouvelles propositions
du gouvernement. La nouveauté, c'est que ces données seraient rendues
accessibles en temps réel aux services de renseignements,
vraisemblablement pour leur permettre de repérer des activités
inhabituelles.</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">Voilà
une initiative impressionnante, mais on peut se demander en quoi
augmenter encore les monceaux d'informations mis à disposition des
services de renseignements britanniques améliorera notre sécurité à
tous. Passer au crible tout un tas de données pour y
déceler une activité suspecte n'est rien de plus qu'une variante
high-tech de la recherche de l'aiguille dans la botte de foin. Les
terroristes sont proportionnellement très peu nombreux dans la
population, et on peut s'en féliciter. Mais de ce fait, la volonté
d'identifier des schémas suspects risque fort de déboucher sur un grand
nombre de "faux positifs" – autrement dit, des comportements
parfaitement bénins, qui pourtant sonneront l'alarme.</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">En
ajoutant à l'empilement existant une montagne de données non ciblées
(plus de 1 000 milliards d'e-mails sont envoyés chaque année du
Royaume-Uni), on multiplie de façon exponentielle la taille de la botte
de foin, alors que le nombre d'aiguilles, lui, reste le même. Il n'est
pas impossible, dès lors, que nos
services de sécurité se noient dans l'information. Pire encore,
certains utilisateurs sont capables de cacher leur activité en ligne et
de se passer totalement du courrier électronique en recourant au
cryptage et à d'autres techniques de préservation de l'anonymat.</div><div style="margin-bottom:20px;padding-top:0px;padding-right:0px;padding-bottom:0px;padding-left:0px;text-align:justify;font-family:Arial,sans-serif">
Qu'on
ne nous dise pas que les innocents n'ont rien à craindre : à maintes
reprises, des informations issues de bases de données officielles ont
été perdues, volées ou utilisées à mauvais escient. La semaine dernière
encore, le journal télévisé de Channel 4 révélait que des organisations
criminelles avaient eu accès à des informations contenues dans la base
de données nationale de la police, dont certaines ont même été
modifiées. Des centaines de fonctionnaires ont été
reconnus responsables de "négligence grave" dans la gestion des données
des chercheurs d'emploi. Sans oublier les enquêtes ouvertes sur
l'obtention frauduleuse, par certains médias, d'informations tirées de
bases de données publiques.<br><br><br><a href="http://www.courrierinternational.com/breve/2012/04/05/amazon-7-milliards-de-chiffre-d-affaires-pas-d-impot" target="_blank">http://www.courrierinternational.com/breve/2012/04/05/amazon-7-milliards-de-chiffre-d-affaires-pas-d-impot</a><br>
<h2>Amazon : 7 milliards de chiffre d'affaires, pas d'impôt</h2>
                                                <p class="infos"><span class="date">05.04.2012</span> | <a href="http://www.courrierinternational.com/notule-source/the-guardian-0">The Guardian</a></p>
                                                
                                        
                                        
                                        
                                        <div id="extra"></div>
                                        
                                        
                                        <div id="body">
                                                
                                                <div id="article_body">
                                                        <p>Le quotidien s'intéresse ce 5 avril au cas d'Amazon, le géant
de la vente en ligne, et à ses pratiques de détournement de l'impôt.
Amazon "a fait 7,6 milliards de livres [9 milliards d'euros] de chiffre
d'affaires ces trois dernières années sans payer d'impôt sur les profits
tirés de ces ventes". La raison ? La propriété d'Amazon Royaume-Uni a
été transférée en 2006 au Luxembourg, où tous les paiements dont
adressés. <em>The Guardian</em> souligne que les pratiques fiscales d'Amazon font l'objet d'enquêtes dans d'autres grands pays.</p></div></div><br>
</div></div></div></div>