<div id="yui_3_2_0_5_1310286692751955"><span id="yui_3_2_0_5_1310286692751952" class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif;"><h1 id="yui_3_2_0_5_1310286692751949" style="font-size: 30px; margin: 0px; padding: 0px; font-weight: bold; line-height: 31px; color: rgb(34, 34, 34); letter-spacing: -1px;">
<span id="yui_3_2_0_5_1310286692751952" class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif;"></span></h1></span><h1 id="yui_3_2_0_5_1310286692751949" style="font-size: 30px; margin: 0px; padding: 0px; font-weight: bold; line-height: 31px; color: rgb(34, 34, 34); letter-spacing: -1px;">
Quelle gouvernance appliquer à Internet ?</h1><span id="yui_3_2_0_5_1310286692751952" class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif;"><div class="yiv568458659source" style="margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; color: rgb(115, 115, 115); font-size: 12px;">
<span class="yiv568458659surtitre_nat_edito" style="font-weight: bold; color: rgb(102, 102, 102); display: block; font-size: 12px; padding: 0px 0px 5px;">Analyse</span>| <img alt="LEMONDE" title="LEMONDE" src="http://s1.lemde.fr/medias/www/1.2.453/img/lgo/lemonde_source.png" style="margin: 0px; padding: 0px; border-width: 0px;"> | 09.07.11 | 13h49 • Mis à jour le 10.07.11 | 11h48</div>
<div class="yiv568458659auteur" style="padding: 10px; background-color: rgb(235, 234, 234); font-size: 12px; color: rgb(102, 102, 102); font-weight: bold;">par Sylvie Kauffmann</div></span><span class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px;"><div>
<span class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px;"><br></span></div><div><span class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px;"><br>
</span></div>Fin
juin à Dublin, une conférence a réuni, pendant trois jours, chercheurs,
politologues, spécialistes des technologies de l'information,
terroristes repentis et extrémistes en herbe, autour de la question :
comment éviter la radicalisation des jeunes ? Et comment "déradicaliser"
ceux qui ont déjà basculé dans la violence ?</span><span class="yiv568458659Apple-style-span" style="font-family: arial,helvetica,freeSans,sans-serif;"><div class="yiv568458659outils_position yiv568458659position_1" style="margin: 20px 0px;">
<div class="yiv568458659outils_540" style="width: 540px;"><span class="yiv568458659clear" style="clear: both; display: block; height: 0px; line-height: 0pt; font-size: 0px; border-width: 0px; padding: 0px; margin: 0px; visibility: hidden; width: 0px;"></span></div>
</div><div class="yiv568458659contenu_article" style="font-size: 15px; margin-bottom: 20px; line-height: 20px; clear: both;"><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Heureuse
initiative. Mais, au-delà du débat sur le fond, l'origine de ce "Sommet
contre l'extrémisme violent" ouvre des perspectives
intéressantes sur la manière dont les acteurs de l'Internet font
irruption dans des domaines qui, traditionnellement, relèvent de la
compétence des Etats. Car ce n'était ni une officine de l'ONU ni une
obscure institution intergouvernementale qui organisait ce sommet, mais
Google, le géant du Web. Ou, plus précisément, "Google Ideas",<a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/7c5b/google-idees.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Google Idées</a>.</div>
<div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Créé,
en 2010, au sein de la firme du célèbre moteur de recherche, Google
Idées n'est pas un département de recherche, ce n'est pas une fondation,
ce n'est pas non plus un think tank, un réservoir à idées. C'est, nous
explique Google dans un charmant
néologisme, un <em>"think-do tank"</em> : une unité qui veut <em>"marier les idées et l'action"</em>.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Pour diriger ce <em>"think-do tank"</em>, Google a débauché une jeune pousse de l'équipe d'<a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/68ca/hillary-clinton.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Hillary Clinton</a> : <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/7e32/jared-cohen.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Jared Cohen</a>,
29 ans. Jared Cohen avait rejoint le département d'Etat, en 2006, après
avoir beaucoup voyagé en Iran et au Moyen-Orient et réalisé à quel
point la
pénétration des nouvelles technologies au sein de la jeunesse de cette
région, tout particulièrement Internet et les téléphones mobiles,
pouvait être un facteur de changement.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Sous la houlette d'<a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/0411/alec-ross.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Alec Ross</a>,
le conseiller en innovation d'Hillary Clinton, Jared Cohen a aidé
l'administration américaine à formuler une politique dans ce domaine et
son chemin a naturellement croisé celui d'<a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/e5b1/eric-schmidt.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Eric Schmidt</a>, le PDG de
Google, qui l'a recruté en octobre 2010.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">On
ne saurait reprocher à Google, une entreprise tant décriée pour son
emprise tentaculaire sur le Net et sur le marché, de vouloir contribuer
au bien public et universel. En réalité, comme d'autres grandes firmes
du Net, le géant de la <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/e081/silicon-valley.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Silicon Valley</a> est
lancé dans une course de vitesse avec les gouvernements qui se posent
de plus en plus sérieusement la question : faut-il gouverner Internet ?
Bien sûr, poser la question est déjà y répondre. Et si la réponse est
oui, quelle gouvernance lui appliquer ?</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">L'enjeu
de la bataille pour le contrôle d'Internet est essentiel car il
concerne à peu près tout le monde : acteurs gouvernementaux, géants du
secteur privé qui, partis de rien, y occupent des positions dominantes,
acteurs de l'innovation technologique, start-up qui essaient de se faire
à leur tour une place au soleil, institutions académiques et,
accessoirement, l'immense population mondiale, directement
interconnectée grâce à cet outil révolutionnaire et à ses supports
chaque jour plus innovants.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">C'est ce débat qui s'est dessiné en toile de fond de l'e-G8 organisé par <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/6ba2/nicolas-sarkozy.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Nicolas Sarkozy</a>,
fin mai, à Paris, à la veille du G8 de Deauville. Que le président
français ait réussi à attirer sous des tentes aux Tuileries, en si peu
de temps, tout le gotha du high-tech ne s'explique pas seulement par son
irrésistible pouvoir de séduction personnel : les grands patrons des
entreprises qui dominent le marché du Net ont senti le vent tourner, en
particulier en Europe, et n'ont aucune envie que l'on ébauche des axes
de réglementation en leur absence. Pendant deux jours de discussions
assez franches, les lignes de fracture se sont clairement révélées.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Il
y a les partisans d'un contrôle coordonné au niveau international, qui
ont comme chef de file le président Sarkozy et son concept quelque peu
oxymoron d'<em>"Internet
civilisé"</em>. Pour eux, une réglementation internationale s'impose face aux fléaux du piratage, de la pédophilie et du terrorisme.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Il
y a ceux qui, solidement ancrés dans l'univers d'Internet, veulent
défendre leurs acquis, s'opposent à tout contrôle gouvernemental au nom
de la liberté d'expression et affirment que de tels contrôles
étoufferaient l'innovation ; ils rêvent de dépasser le principe de <em>"neutralité" </em>de
l'Internet, qui veut que tous les utilisateurs, riches et pauvres,
puissants et anonymes, bénéficient du même accès pour alimenter les
contenus du <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/fb04/world-wide.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">World Wide</a> Web.
Ils font également valoir que la technologie va si vite que toute
législation risque d'être dépassée avant même d'être mise en oeuvre,
comme on l'a vu avec la loi Hadopi. Ce groupe-là englobe les patrons de
Facebook, Amazon, Google, eBay, Yahoo ! et autres géants.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Et puis il y a les libertaires, qui d'une part mettent en garde les gouvernements contre l'effet de censure - <em>"First, do no harm" </em>("surtout, ne faites pas de mal"), a imploré le spécialiste des medias <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/2662/jeff-jarvis.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Jeff Jarvis</a> devant M. Sarkozy - et d'autre part demandent aux groupes privés dominants de faire la place aux "entrants",
jeunes innovateurs d'aujourd'hui qui seront peut-être à leur tour les géants de demain. <em>"Ce
qu'il faut, c'est un Internet qui accepte les principes d'ouverture
d'accès, un réseau neutre, pour favoriser ceux qui sont pour l'instant à
l'extérieur</em>", résume le professeur <a rel="nofollow" target="_blank" href="http://www.lemonde.fr/sujet/d7fc/lawrence-lessig.html" class="yiv568458659listLink" style="color: rgb(0, 0, 0); text-decoration: none; outline-style: none;">Lawrence Lessig</a>, de Harvard.</div>
<div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Fin
juin, l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE), qui regroupe les pays industrialisés, s'est également penchée
sur la question lors d'un sommet à Paris. Elle a prudemment opté pour
une déclaration privilégiant la liberté sur Internet.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">La fameuse <em>"approche multi-stakeholders"</em>,
ménageant les intérêts de tous ceux qui sont parties prenantes, sur
laquelle reposent l'ouverture et la créativité de l'Internet, est donc
préservée. Les Etats-Unis, qui revendiquent jalousement la paternité de
l'Internet, et leurs géants électroniques privés veillent au grain.</div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">Mais
ils savent que face aux offensives des régimes autoritaires, qui tirent
les leçons du "printemps arabe" et déploient d'énormes efforts pour
contrôler l'Internet à l'intérieur de leurs frontières, et face à
l'inquiétude de gouvernements démocratiques européens soucieux de ne pas
laisser l'anarchie du Net déborder l'organisation de la vie
sociale et intellectuelle, ils vont devoir redoubler de vigilance.</div><hr><br><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;"><a href="mailto:kauffmann@lemonde.fr">kauffmann@lemonde.fr</a></div><div style="margin-top: 25px; margin-bottom: 25px; padding: 0px;">
Directrice éditoriale</div></div></span></div>