<span></span>
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        <div>
                <img name="image" alt="" title="" src="http://www.journaldunet.com/expert/image_expert/100/1301.jpg?1274439738" align="" border="0" hspace="0" vspace="0">
                <div>L'AUTEUR</div>
                <b>STEPHANE VAN GELDER<br>
                Directeur général d'INDOM et vice-président du GNSO (ICANN), INDOM</b><br>
                <ul><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/2866/stephane_van-gelder/" target="_blank">Ses contributions</a></li><li><a href="http://www.indom.com/" target="_blank">INDOM</a></li>
</ul>
                <div>
        <div> SES ARTICLES </div>
        <ul><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/46442/4-millions-de-dollars-depenses-en-lobbying---noms-de-domaine.shtml" target="_blank">4
millions de dollars dépensés en lobbying "Noms de domaine"</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/46164/le--yu-supprime--la-yougoslavie-est-vraiment-enterree.shtml" target="_blank">Le
.YU supprimé, la Yougoslavie est vraiment enterrée</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/45899/le-bon-coup-de-canon.shtml" target="_blank">Le
bon coup de Canon</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/45412/le--fr--fidele-reflet-de-l-identite-nationale.shtml" target="_blank">Le
.FR, fidèle reflet de l'identité nationale ?</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/45127/reunion-de-l-icann-a-nairobi---un-sommet-explosif.shtml" target="_blank">Réunion
de l'Icann à Nairobi : un sommet explosif ?</a>
</li></ul>                                                                                                                                                                                                          
        <div><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/article/2866/stephane_van-gelder/1/" target="_blank">>> Suivant</a></div>
</div>
                <div>
<div>MEME THEME </div>
<ul><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/le-net/46164/le--yu-supprime--la-yougoslavie-est-vraiment-enterree.shtml" target="_blank">Le
.YU supprimé, la Yougoslavie est vraiment enterrée</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/le-net/44867/le-net-en-2009-vu-par-quelques-indicateurs.shtml" target="_blank">Le
Net en 2009 vu par quelques indicateurs</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/le-net/43909/dns-public--de-google---effet-d-annonce.shtml" target="_blank">"DNS
public" de Google : effet d'annonce ?</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/le-net/42762/volkswagen-fait-partir-le--de-en-tete-a-queue.shtml" target="_blank">Volkswagen
fait partir le .de en tête-à-queue</a>
</li><li><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/le-net/42320/les-nouvelles-extensions--trop-meconnues.shtml" target="_blank">Les
nouvelles extensions, trop méconnues</a>
</li></ul>                                                                                                          
<div><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/meme-theme/46762/" target="_blank">>> Suivant</a></div>
</div>
        </div>
</div>
                
<div>
        <div>Un nom de domaine, ça se vole…</div>
        <div>Le nom de domaine a beau être virtuel, sa
valeur est bien réelle. Certains n'hésitent donc pas à essayer d'en
voler. Comment et pourquoi ? Explications.</div>
        <div>(13/05/2010)</div>
        
        <div>
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        </div>
        <div>Lecteurs réguliers du "Journal du Net" et de
cette Tribune, vous savez déjà à quel point le nom de domaine est
devenu un actif de valeur. Porte d'entrée sur le Net, identifiant d'une
marque ou d'une activité, porte drapeau d'une société ou d'un
particulier, il peut représenter parfois des investissements de
plusieurs millions. La convoitise que suscite un nom de domaine est donc
très forte, au point d'encourager le vol et le détournement par
certains individus sans scrupules. <br> <br>A l'achat, certains noms
sont valorisés des sommes folles. Parfois parce qu'ils sont courts,
ainsi les .COM à 2 ou 3 caractères sont particulièrement prisés. Ceux à 1
caractère, aujourd'hui interdits à l'enregistrement, constituent même
un casse-tête pour les instances de régulation de l'Internet. En effet,
depuis des années, on se demande comment les commercialiser sans
provoquer de raz-de-marée de surenchères et de garantir au plus grand
nombre un accès équitable à ces noms... <br> <br>La valeur d'un nom
passe aussi par sa signification. Les plus grosses ventes se sont ainsi
faites sur des termes génériques en .COM, tout simplement parce qu'ils
sont tellement intuitifs qu'ils attirent forcément les Internautes.
Surtout lorsqu'il s'agit de noms liés au sexe ou à l'alcool... Ainsi
parmi les noms les plus chers de l'histoire on trouve <a href="http://beer.com" target="_blank">beer.com</a>, revendu
$7 millions, <a href="http://porn.com" target="_blank">porn.com</a> ($9 millions) ou le détenteur du record absolu,
<a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a> revendu entre 12 et 14 millions de dollars. <br> <br><b>Volé
pendant 5 ans</b> <br> Justement, <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a> est à l'origine d'une
incroyable saga. Car il fut volé, puis récupéré, avant d'être vendu pour
cette somme affriolante. En 1994 Gary Kremen a une idée aussi géniale
que simple. Il enregistre un nom de domaine plutôt évocateur : <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>. A
l'époque, peu de gens comprennent le potentiel de l'Internet et
l'importance des enjeux financiers qu'il pourra représenter. Mais Kremen
est plutôt du genre génie précoce. La preuve, quelques temps plus tard
il va aussi se lancer dans un autre projet, celui de <a href="http://match.com" target="_blank">match.com</a>,
l'équivalent américain du site de rencontres Meetic. <br> <br>Là où
Kremen est doué pour l'Internet, Stephen Michael Cohen donne plutôt dans
les arnaques en tout genre. En 1995, il a déjà été plusieurs fois
devant les juges aux USA lorsqu'il décide de dérober <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>. A
l'époque, il n'y a qu'un seul registrar (appelé "bureau
d'enregistrement" en français, il s'agit des sociétés comme Indom.com,
habilitées à enregistrer des noms de domaine) dans le monde. En
falsifiant un fax, que le registrar en question ne prendra même pas la
peine de vérifier dans le détail, Cohen obtient la gestion de <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>.
Dorénavant, il contrôle ce nom qui ne lui appartient pas et va pouvoir
l'exploiter pour en tirer profit. <br> <br>Ainsi, de poursuites en
procès, Gary Kremen mettra 5 ans pour récupérer <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>. Entre temps,
Stephen Michael Cohen profitera au maximum de son bien mal acquis et
récoltera une petite fortune. Lors du jugement définitif dans cette
affaire, le tribunal ordonnera d'ailleurs le paiement à Kremen de $65
millions de dommages et intérêts ! Voilà qui donne une petite idée de
son manque à gagner pendant les 5 années où il n'a pu exploiter
sex.com... <br> <br><b>Les vols de noms sont fréquents</b> <br>L'affaire
<a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a> illustre parfaitement l'importance de se soucier, et de se
prémunir, contre le vol d'un nom de domaine. Et des noms dérobés, il y
en a tout le temps. Rien que cette année, des noms à valeur élevée comme
<a href="http://vl.com" target="_blank">vl.com</a>, <a href="http://yh.com" target="_blank">yh.com</a>, MakeUseOf.com ou encore <a href="http://recent.net" target="_blank">recent.net</a> ont été subtilisés à
leurs légitimes propriétaires. <br> <br>Comment vole-t-on ? Pour
prendre le contrôle d'un nom de domaine, il faut généralement disposer
des codes permettant de le gérer chez le registrar auprès duquel il a
été enregistré. Les tactiques pour y parvenir sont similaires à celles
utilisées dans la plupart des cas de vols d'identifiants sur Internet.
Le voleur va par exemple cibler le compte email du propriétaire (dont
l'adresse apparaît sur la fiche Whois du nom de domaine en question).
Plusieurs vols récents ont pu être effectués en exploitant des failles
de sécurités gmail par exemple. <br> <br>Une fois qu'il s'est approprié
les codes d'accès d'un nom de domaine, le voleur peut se connecter aux
systèmes du registrar et demander transfert du nom vers un autre bureau
d'enregistrement (aussi appelé "transfert sortant"). Il prend de cette
façon le contrôle du nom et le met en plus à l'abri d'une récupération
rapide en brouillant les pistes. Enfin, il peut rediriger le trafic du
nom de domaine vers un site de son choix ou une page parking dont les
liens sponsorisés lui apporteront un revenu en rapport avec la notoriété
du nom. Par exemple, <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>, après son vol, générait jusqu'à 15 000
dollars US par jour à son ravisseur ! <br> <br>Pourquoi voler ?
Généralement dans l'idée de les revendre rapidement, avant que le vol ne
soit rendu public, de manière à ce que l'acheteur ne puisse se douter
qu'il est victime de recel. Car si le voleur tarde trop à se débarrasser
de son butin, il risque de se faire pincer, l'ère du Far West de
l'Internet étant quand même révolue. Aujourd'hui, il est inimaginable de
pouvoir exploiter un nom de domaine volé pendant 5 ans sans que son
vrai propriétaire ne puisse le récupérer, façon <a href="http://sex.com" target="_blank">sex.com</a>. Les registrars
et les tribunaux sont maintenant informés des risques de vols, et ils
n'hésitent pas à agir, souvent en collaboration avec des instances de
gouvernance telles que l'Icann, organisme en charge de la régulation
technique de l'Internet. <br> <br>Après, si le voleur parvient à vendre
le nom, il peut disparaître avec l'argent, laissant l'acquéreur se
faire inquiéter. A terme, ce dernier se retrouvera le bec dans l'eau. Le
nom de domaine qu'il a acheté sera rendu à son propriétaire légitime,
et l'argent qu'il aura versé se volatilisera en même temps que le
voleur... <br> <br><b>Le bon sens avant tout</b> <br>On le
voit, il y a plusieurs écueils à éviter. Alors, si vous avez un ou des
noms de domaine et que vous y tenez, pensez bien à : <br><br>- <span dir="ltr">Vérifier que l'adresse email que vous utilisez comme
identifiant sur le nom est bien à jour (certains ont perdu des noms
parce qu'ils ont laissé expirer leur adresse email, qui a immédiatement
été reprise par un tiers).<br></span><br>- <span dir="ltr">Vérifier que
l'accès à ce compte email est sécurisé.<br></span><br>- <span dir="ltr">Prendre connaissance des mesures de sécurité mises en place
par votre registrar pour vous protéger (chez Indom par exemple, un
client peut marquer un nom comme critique et demander la vérification
systématique des demandes de transferts sortants reçues pour le nom).<br></span><br>-
<span dir="ltr">Surveiller vos dates d'expiration. Si vous oubliez de
renouveler votre nom, un tiers pourra l'enregistrer à votre place. Ce
n'est pas un vol, mais les conséquences sont les mêmes : vous perdez
l'usage de votre nom. Seulement dans ce cas, il sera très difficile de
le récupérer : son nouveau propriétaire l'ayant enregistré légitimement.
Seul véritable possibilité, racheter votre propre nom à son nouveau
propriétaire...Qui sait très bien que ce nom a une forte valeur à vos
yeux, et risque d'en demander cher.</span><br>De même, si vous achetez
des noms de domaine, il faut aussi vérifier certains points pour ne pas
se retrouver avec un nom volé :<br><br>- <span dir="ltr">L'historique
du nom. Si ce dernier a changé plusieurs fois de propriétaire ou de
registrar ces derniers mois, il vaut mieux savoir pourquoi.<br></span><br>-
<span dir="ltr">L'identité du vendeur. Ce dernier accepte-t-il de
converser par téléphone ou de donner d'autres coordonnées qu'un simple
email, gage de sa bonne foi ?<br></span><br>- <span dir="ltr">Le moyen
de paiement demandé. Un virement bancaire sera toujours plus sécurisé
qu'une transaction effectuée uniquement par le biais d'un système de
paiement plus ou moins anonyme comment il existe sur le Net.<br></span>
<br>Bien entendu, ces quelques conseils ne sont pas exhaustifs. Dans
tous les cas, c'est d'abord le bon sens qui prévaut. Gérer ses noms de
domaine à la légère, avec plusieurs adresses emails en identifiants,
auprès de plusieurs registrars qui se contentent de vous envoyer une
relance email unique à la date d'expiration (relance qui terminera
probablement dans votre filtre spam), c'est courir autant de risques et
de se rapprocher du désastre. <br> <br>Consolider ses noms chez un même
registrar, société qu'on aura pris la peine de connaître en s'assurant
qu'elle ait au moins pignon sur rue (si elle possède des bureaux en
France c'est encore mieux, la communication et la gestion d'éventuels
litiges n'en sera que facilitée), souscrire auprès du registrar à
d'éventuels services permettant de se prémunir de transferts sortants
abusifs ou d'expirations non signalées, utiliser une adresse email
sécurisée pour ses noms... autant de précautions qui vous aideront à
vous protéger. <br> <br>En matière de noms de domaine comme ailleurs,
il ne sera jamais possible d'empêcher des gens malhonnêtes de convoiter
les biens d'autrui, surtout quand ils ont beaucoup de valeur. Aux
propriétaires légitimes d'en avoir conscience, et d'éviter de "laisser
son portefeuille en évidence, à l'intérieur de sa voiture, lorsque
celle-ci est garée dans un lieu public". <br> <br>Une dernière astuce, à
la fois pour vous protéger d'éventuels larcins et pour mieux prendre
conscience de l'ampleur du phénomène : le site <a href="http://www.domaintheft.org/" target="_blank">www.domaintheft.org</a>. Comme ce nom
l'indique, ce site recense les vols de noms. Y sont listés environs 140
noms volés. C'est bien entendu une goutte d'eau dans l'océan des 190
millions de noms de domaine déposés dans le monde et il n'est pas
question de verser dans le catastrophisme. Sauf si on vous propose un de
ces noms à l'achat... ou si l'un des noms de cette liste vous
appartenait.</div>
        
        <div><a href="http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/2866/stephane_van-gelder/" target="_blank">Stéphane
Van Gelde</a></div></div>