<span style="font-family:arial, sans-serif;font-size:13px;border-collapse:collapse"><a href="http://www.osiris.sn/" target="_blank" style="color: rgb(42, 93, 176); ">http://www.osiris.sn/</a></span><div><font class="Apple-style-span" face="arial, sans-serif"><span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse;"><br>

</span></font></div><div><span style="font-family:arial, sans-serif;font-size:13px;border-collapse:collapse"><a href="http://www.osiris.sn/" target="_blank" style="color: rgb(42, 93, 176); "></a> * Le Fonds mondial de solidarité numérique est mort et alors ?<br>

<br>Lancé à l’occasion de la deuxième réunion préparatoire (PrepCom 2) du Sommet<br>

mondial sur la Société de l’information (SMSI) en février 2003 à Genève<br>(Suisse) par le Président Abdoulaye Wade en sa qualité de responsable du volet<br>NTIC du NEPAD, le concept de solidarité visait à réduire la fracture numérique<br>



tout en permettant l’émergence de nouveaux marchés dans les pays dans lesquels<br>la demande n’était pas solvable. Le bras armé devant permettre l’atteinte de<br>cet objectif était le Fonds de solidarité numérique (FSN) dont l’originalité<br>



était d’être alimenté par des contributions volontaires résultant d’un<br>prélèvement de 1% sur les marchés publics relatifs aux TIC. Présentée sans même<br>avoir été soumise auparavant aux diverses instances en charge de la préparation<br>



du SMSI, la proposition recueillera tout autant le soutien des organisations de<br>la société civile et des pays du Sud que l’hostilité ouverte ou feutrée des pays<br>du Nord qui préféraient recourir aux mécanismes de financements existants quite<br>



à en améliorer l’efficacité. Suite à une bataille diplomatique et d’opinion<br>épique, le FSN sera finalement créé en décembre 2003 à Lyon (France) suite à la<br>tenue, dans la même ville, du Sommet des villes et des pouvoirs locaux sur la<br>



Société de l&#39;information. Après avoir reçu l’appui financier de quelques<br>villes, états et organismes internationaux, le FSN a démarré ses activités de<br>collecte de fonds dont la France et l’Organisation internationale de la<br>



Francophonie (OIF), la création du FSN sera approuvée par la deuxième réunion<br>préparatoire (PrepCom 2) de la seconde phase du SMSI en février 2005 puis sera<br>définitivement entérinée lors du Somment de Tunis en décembre 2005. Après une<br>



naissance aux forceps, le FSN connaitra une enfance difficile caractérisée<br>d’une part par sa difficulté à faire adhérer massivement les états, les<br>collectivités locales et les entreprisses au principe de Genève du 1% numérique<br>



et donc à se financer et d’autre part son incapacité à mettre en œuvre un nombre<br>conséquent de projets visant à réduire la fracture numérique. En effet, en<br>dehors de quelques projets pilotes conduits au Burkina Faso et au Burundi dans<br>



le but de mettre les TIC et l’accès à l’Internet au service de communautés<br>engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA ainsi qu’en Indonésie avec la<br>reconstruction de la Mairie de Banda Aceh, détruite par le tsunami de décembre<br>



2004, très peu d’action concrètes ont été menées par le FSN. Pire avec<br>l’arrivée d’Alain Madelin à la présidence de ce dernier, l’accent est désormais<br>mis sur la fourniture de matériel informatique, notamment les fameux tableaux<br>



blancs interactifs (TBI) au détriment de projets véritablement structurants et<br>s’attaquant à la réduction de la fracture numérique dans toute sa complexité et<br>non seulement dans sa dimension infrastructurelle et matérielle. Avec la<br>



suspension des activités du FSN dans un premier temps puis sa dissolution dans<br>un second temps, le bilan global de cette formidable initiative se résume à un<br>énorme gâchis de temps, d’énergie, de ressources financières et d’espoirs<br>



ponctué par des querelles de chiffonniers qui n’intéressent guère tous ceux qui<br>continuent à subir les conséquences de la fracture numérique ainsi que ceux qui<br>la combattent sincèrement sans en faire un business personnel très lucratif.<br>



Les regrets et les lamentations n’ayant jamais permis de solutionner<br>durablement les problèmes de ce bas monde, il convient de prendre acte de la<br>mort du Fonds de solidarité numérique et d’appeler les états, dont la<br>



responsabilité est première dans la réduction de la fracture numérique, à<br>mettre en place les stratégies, les politiques, les mécanismes et les moyens<br>permettant de la combattre efficacement, en association avec le secteur privé,<br>



la société civile et les bailleurs de fonds dont l’action en la matière<br>consistera en autre chose que de beaux discours, de nombreuses réunions et des<br>millions de dollars ou d’euros destinés à la consultation pour au final mettre<br>



en œuvre des projets à trois francs six sous dont la durée de vie coïncidera<br>avec celle du financement.<br><br>                 Olivier Sagna<br>     Secrétaire général d’OSIRIS</span>
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