[AfrICANN-discuss] Ou en est Internet en Afrique ?

LO MAMADOU alfamamadou at hotmail.com
Fri Jun 11 12:05:30 SAST 2010


 
Où en est Internet en Afrique ? / ZDNET.FR
 
 
 
Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est à l’honneur ! Au-delà de ce coup de projecteur braqué par la Coupe du Monde de football, où en est l’Internet sur le continent africain, tant en terme d’usage que d’infrastructures, et comment se développe-t-il ?

L’Afrique et les TICLa plupart des pays africains affichent un taux d’accès aux services TIC extrêmement faible, comparativement au reste du monde. Ainsi, si l’on considère l’indice NRI (Networked Readiness Index) élaboré par le Forum Economique Mondial et l’INSEAD, qui mesure le degré de préparation d’un pays à tirer parti des TIC efficacement, les pays d’Afrique se classent mal. Selon l’édition 2009-2010 de ce rapport, la Tunisie est en tête de la trentaine de pays africains pris en compte : elle se classe au 39ème rang mondial et devance l’île Maurice (53ème mondial), l’Afrique du Sud (62ème), l’Egypte (70ème), le Sénégal (75ème ) la Gambie (77ème), le Botswana (86ème), le Maroc (88ème mondial) la Namibie (89ème) le Kenya (90ème) le Mali (96ème) la Zambie (97ème) le Ghana (98ème), le Nigeria (99ème) la Mauritanie (102ème) le Sénégal (99ème) la Lybie (103ème) la Côte d’Ivoire (103ème), le Lesotho (107ème), le Burkina Faso (108ème), le Bénin (111ème), l’Algérie (113ème), l’Ouganda (115ème), le Mozambique (116ème), le Malawi (119ème), la Tanzanie (120ème), le Madagascar(121ème) l’Ethiopie (122ème), le Cameroun (128ème), le Burundi (129ème), le Zimbabwe (132ème) et enfin le Tchad, 133ème et dernier du classement.
L’Afrique du Sud se trouve sur le podium, mais il est étonnant de voir que l’Algérie, à la différence des autres paus d'Afrique du nord, est moins bien classée que certains pays d’Afrique sub-saharienne qui sont pourtant moins riches.

L’Afrique et l’InternetLe site « Perspectives Economiques en Afrique » compile des données économiques issues de la Banque Africaine de Développement, du Centre de Développement de l’OCDE, de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, ainsi que celles d’un réseau de think tanks et de centres de recherche africains. Selon les données qu’il publie, l’Afrique affiche le plus faible taux de pénétration d’Internet dans le monde :

En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration d’Internet est de 7% et celui du Haut débit de 1%, alors qu’en Amérique Latine et aux Caraïbes, comme en Asie de l’Est et dans le Pacifique, le taux de pénétration d’Internet est de l’ordre autour de 20%.
Les pays d’Afrique du Nord s’en sortent relativement mieux que leurs voisins subsahariens, avec un taux de 40%. Pourtant, même en Afrique du Nord, le taux de pénétration du Haut Débit n’atteint que 2%. En Afrique, l’accès à Internet se fait essentiellement par lignes téléphoniques commutées et donc à bas débit, concentrées en Afrique du Sud, en Égypte et au Kenya. On trouve des connexions Haut Débit en ADSL en Afrique du Sud, en Algérie, en Égypte et au Maroc.
Selon Internet World Stats, l’Afrique ne compte  86 millions d’internautes pour plus de 991 millions d’habitants, soit un taux de pénétration global inférieur à 9%. Les pays les plus connectés d’Afrique, en proportion de la population,  sont le Maroc et la Tunisie avec 33,4% de pénétration puis l’île Maurice où  29,6% de la population a accès à Internet .
En nombre d’internautes, le classement est le suivant :


Comment développer l’Internet en AfriqueLes tarifs de l’accès à Internet en Afrique subsaharienne sont les plus coûteux au monde : selon l’UIT, le coût d’une connexion haut débit y est en moyenne, d’environ 100 $ pour 110 kilobits/seconde contre moins de 30$ en Afrique du Nord et moins de 20$ dans le reste du monde. Pour autant, le potentiel de développement est immense : au Burkina Faso, en Éthiopie, au Mozambique, en Ouganda et en Tanzanie, moins de 10% des personnes interrogées connaissaient Internet. Ce taux passe à 30% au Bénin, au Botswana, en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Namibie.
Le faible taux de pénétration d’Internet et le coût élevé de la connexion tiennent essentiellement à l’absence de réseaux internationaux haute capacité.


Connecter l’Afrique au reste du mondeDes initiatives sont engagées en Afrique de l’Ouest, de l’Est et Australe pour développer les réseaux internationaux et mieux raccorder l'Afrique au reste du monde. C’est ainsi que SEACOM, SouthEast Asian teleCOMmunication Cable, un câble sous-marin de fibre optique de 17.000 kilomètres de long qui a coûté 650 M$, relie désormais l’Afrique du Sud à Bombay (Inde), Marseille (France) et Londres (Royaume-Uni), via le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique et Madagascar, avec une capacité de 1,28 Tb/s.
Autre exemple, Alcatel-Lucent a posé 4.500 kilomètres de fibre optique destinée au système sous-marin est-africain TEAMS (The East African Marine System). TEAMS est maintenant opérationnel au Kenya avec une capacité de 40 Gb/s (pouvant être accrue à  640 Gb/s).
D'autres projets sont en cours :


Ces investissements sont vitaux pour l’Afrique car, comme l’explique Abdoul Aziz Ndoye, membre de la commission NTIC du NEPAD à Dakar, « Rien ne peut se faire sans l’apport des nouvelles technologies. Quels que soient les projets que l’Afrique veut enclencher cela passe par les nouvelles technologies. Et c’est vrai pour tous les secteurs de l’économie. »
 
 
Source : zdnet.fr



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