[AfrICANN-discuss] L'Afnic sera opérateur technique pour les nouvelles extensions

[Anne-Rachel Inné]

http://www.01net.com/editorial/396539/l-afnic-sera-operateur-technique-pour-les-nouvelles-extensions/L'Afnic
sera opérateur technique pour les nouvelles extensions

L'annonce de l'Afnic intervient alors que certains détails sur l'attribution
des nouveaux noms de domaine suscitent encore la polémique.
Isabelle Boucq, 01net., le 19/11/2008 à 11h20
 De retour du Caire où se tenait début novembre la dernière réunion de
l'Icann, Mathieu Weill, le directeur général de l'Association française pour
le nommage Internet en coopération (Afnic), a une annonce à faire. *« Nous
sommes arrivés à la conclusion que nous devions mettre à profit notre
expérience en devenant opérateur technique pour les entreprises et les
candidats communautaires »,* explique Mathieu Weill dont l'association gère
déjà 1,3 million de noms de domaine en .fr.
 Un opérateur technique pour les nouvelles extensions couvrira
trois missions : garantir l'infrastructure DNS pour assurer que les nouveaux
sites répondent en permanence, enregistrer les nouveaux noms de domaine sous
une extension et gérer l'annuaire « whois » pour les extensions confiées à
l'Afnic.
 Pour l'instant, l'Afnic est le seul registre *(back-end registry)* en
France. Les candidats retenus pourraient choisir d'internaliser les
opérations techniques ou de les confier à un autre registre. Avec la
libéralisation des noms, il n'est pas exclu que de nouveaux acteurs arrivent
sur ce marché.
D'autres prestataires pour la charte de nommage En tant qu'opérateur
technique, l'Afnic ne se chargerait pas de la charte de nommage. Pour cela,
les candidats à une nouvelle extension devront faire appel à un autre
prestataire, en particulier des bureaux d'enregistrement (registrars). Il
existe en France une quinzaine de bureaux d'enregistrement agréés par
l'Icann dont MailClub, OVH et Gandhi.
 Pour Mathieu Weill, l'Afnic est gage d'économie d'échelle pour ses futurs
clients. *« Un autre avantage est que nous offrons un support technique de
proximité et en français. »* Le directeur général de l'Afnic considère qu'il
est encore trop tôt pour dévoiler une offre tarifaire, mais indique que ses
prix serviront uniquement à couvrir les coûts engagés par l'association à
but non lucratif. L'Afnic accueillera *« tout projet qui est proche de notre
philosophie, qui tend à apporter un service au public en France et qui n'est
pas purement commercial ».*
Des zones d'ombre subsistent Pour l'Afnic, les derniers documents publiés
sur le site de l'Icann sont un effort important pour clarifier certaines
zones d'ombre autour de la libéralisation des noms de domaine. Mais il reste
des points qui ont été chaudement débattus au Caire comme le tarif
élevé *(185 000 dollars
de frais de dossiers)*<http://www.01net.com/editorial/394426/185-000-dollars-pour-deposer-son-extension-de-nom-de-domaine/>
ou
les contrats entre l'Icann et les porteurs de projets qui comportent des
points inquiétants.
 En effet, les candidats doivent pour l'instant s'engager à accepter des
changements décidés à posteriori par l'Icann; C'est la porte ouverte à des
incertitudes insoutenables pour les entreprises.
 Autre point de litige, les 75 000 dollars, ou 5 % du revenu généré par les
nouveaux noms de domaine, que l'Icann prétend prélever tous les ans sur les
candidats autorisés à créer leur extension. L'organisme attend environ
500 candidatures bien que certaines estimations portent le coût total de
l'opération à 400 ou 500 000 dollars (185 000 dollars de frais de
candidature et tous les frais annexes d'étude, de conseil et de prestation
technique).
Commentaires bienvenus Alors que l'Icann s'ouvre aux commentaires en ligne
jusqu'au 8 décembre 2008, les échéances se précisent quelque peu. Selon Olof
Nordling, le représentant de l'Icann à Bruxelles, l'ouverture des dépôts de
candidatures pourrait avoir lieu à la fin du deuxième trimestre ou au
troisième trimestre 2009. Une version finale des documents de l'Icann
pourrait être disponible d'ici au 1er mars, date de l'ouverture de la
prochaine réunion de l'organisme de nommage au Mexique.
 Après ce que Mathieu Weill décrit comme l'appel d'air créé par le premier
appel d'offres avec son agenda déterminé d'ouverture et de clôture, l'Icann
a prévu que les candidatures seraient ouvertes en continu à partir de 2011.
D'ici là, les premiers candidats auront eu le temps d'essuyer les plâtres.
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