[AfrICANN-discuss] An interview with GAC chairman Janis Klarklins English and French

Anne-Rachel Inné annerachel at gmail.com
Sat Jun 21 23:36:05 SAST 2008


http://www.domainesinfo.fr/
An interview with GAC chairman Janis Klarklins

On the eve of a crucial meeting for ICANN, the chairman of its
Governmental Advisory Committee tells us what he expects the Paris
meeting's main topics of discussion will be.


GAC chairman Janis Klarklins
ICANN's Governmental Advisory Committee is a key part of the
organization's structure. It has a direct line of communication to the
ICANN board and when the GAC speaks, the board listens. A clear
example of this was .XXX, initially given a green light by the Board,
until the GAC objected to it, more or less killing off the idea of an
Internet suffix for adult content.

The GAC has more than a hundred members, all government
representatives for countries from Argentina to Yemen. GAC chair Janis
Klarklins, from Latvia, is his country's ambassador to France. As a
further measure of the GAC's importance within ICANN, it is worth
noting that Klarklins' predecessor as GAC chair was none other than
current ICANN CEO Paul Twomey.


What are your expectations for the Paris meeting with at least three
important topics: the JPA, IDNs and new extensions?
You've just mentioned the three main issues and I expect we'll make
progress on all three of them. For the GAC there are two questions of
particular importance. There's the IDN ccTLD fast track procedure,
which we hope we'll be able to endorse and send to the board for
further consideration. There's also the report from the president's
strategy committee on possible avenues of evolution for ICANN. As
usual we'll also be discussing the IPv4/IPv6 transition and what the
governments' role should be in promoting IPv6 and rolling out IPv6.

There's a proposal for a reduction of ICANN meetings from 3 to 2 a
year. What are your thoughts on that?
I can only give you my personal thoughts as the report is very recent
and the GAC hasn't a chance to discuss it. My immediate reaction is
that it may reduce the GAC's ability to participate in the policy
development process because the GAC lacks administrative resources. We
don't have sufficient administrative and logistical support. We have a
secretariat but that's not enough. There's also the question of GAC
members' ability to work in between the sessions and devote time those
discussions. We will give our first reflections to the board during
the open meeting with them on Tuesday.

Coming back to the JPA discussions, ICANN does seem to be pulling away
from the US government's "stranglehold". Is ICANN ready to be
independent?
First of all I don't see ICANN as being strangled by the US
government. ICANN is working under several contracts with the US
government which doesn't mean that it is being strangled. So I don't
agree with your question.
Beyond that, the World Summit expressed very clearly that there should
be a certain evolution as a response to the changing Internet
environment in the world. I think the key word here is
internationalization. This doesn't mean that ICANN would leave the
United States. It just means that ICANN would have more international
presence and address issues which are important for Internet users
around the world, including international domain names which would
facilitate the creation of IDN ccTLDs as well as increasing
competition and consumer protection. Everything ICANN does.
This evolution is natural and should be decided in dialogue and
consultation of all interest groups, of all stakeholders in ICANN and
all constituencies of ICANN. There should not be any imposed opinion.
It should come freely from the bottom-up process, taking into account
the concerns of everybody.

One last word on new gTLDs. Some of them are linked to specific cities
or geographical areas. Things that governments would naturally want to
be involved in. What's the GAC's view on those type of new gTLDs?
The GAC a recently adopted new gTLD principles stated that governments
should be consulted on the use of any geographical names at the top
level. That simply means that, say at one point the question of a
.PARIS comes out, then the government of France should be consulted.
That was the case with .CAT where the government of Spain gave its
approval.

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« L'ICANN n'est pas étranglée par le gouvernement américain »  	Janis
Klarklins  	 Janis KLARKLINS

Président du GAC

	
Qu'attendent les Etats de la réunion ICANN de Paris ? Réponse de Janis
Klarklins, l'un des hommes les plus importants de l'ICANN puisqu'il
préside son comité gouvernemental.

		
	Le GAC est l'une des structures clefs de l'ICANN. Pour le régulateur,
la quête de légitimité internationale passe avant tout par les
gouvernements. Réunis au sein de ce Comité Consultatif, les
représentants des Pays du monde entier ont une ligne de communication
directe avec le Conseil d'administration de l'ICANN. Et lorsqu'ils
parlent, ce dernier les écoute. Un exemple flagrant : l'affaire .XXX,
extension initialement approuvée par l'ICANN, mais ensuite rejetée par
certains membres du GAC. Le projet a depuis été enterré. D'après les
derniers chiffres donné par le patron du .XXX Stuart Lawley, ce projet
aurait coûté 4 millions de dollars. Une mesure de l'importance d'avoir
le GAC avec soit et pas contre soit.

Au sein même du GAC, le poste de président est également clef. Autre
exemple flagrant : l'actuel président de l'ICANN Paul Twomey était
auparavant président du GAC. Il y a été remplacé par Janis Klarklins.
Letton d'origine, ce dernier est un diplomate de carrière qui fut
notamment le représentant permanent de son pays à l'Office des Nations
Unies à Genève avant de devenir l'ambassadeur Letton en France.

Quelles sont vos attentes pour cette réunion de Paris avec au moins
trois points forts : le contrat avec le gouvernement américain (JPA),
les IDN et les nouvelles extensions ?
Vous avez en effet cité les trois principaux points et j'espère nous
voir avancer sur chacun d'entres-eux. Pour le GAC, deux points sont
particulièrement importants. D'abord la procédure de déploiement
rapide des IDN (ndr : appelée "fast track" en Anglais). Nous espérons
pouvoir la ratifier et la faire remonter au Conseil de l'ICANN pour
qu'ils puissent eux-mêmes l'évaluer. Il y a aussi le rapport que nous
devons recevoir du président de l'ICANN sur les pistes d'évolutions
possibles de l'organisme. Bien sûr, nous parlerons certainement aussi
de la migration de l'IPv4 vers l'IPv6 et de ce qui devrait être le
rôle des gouvernements dans le développement d'IPv6.

L'ICANN propose de passer de 3 réunions internationales par an à 2.
Qu'en pensez-vous ?
Cette proposition étant très récente, le GAC n'a pas encore pu donner
un avis officiel. Je ne peux donc que vous donner mon avis personnel.
Je pense que cela risque de réduire les capacités de participation du
GAC au processus de développement des politiques de l'ICANN. Le GAC
manque de moyens administratifs et logistiques et se pose la question
de la capacité de nos membres à s'investir pleinement en dehors des
réunions. Nous en parlerons avec le Conseil lors de notre atelier avec
eux ce mardi (ndr : si la plupart des réunions du GAC ne sont pas
ouvertes aux public, cet atelier prévu mardi 24 juin à 17:30 le sera).

Revenons au JPA. L'ICANN semble s'affranchir de la mainmise du
gouvernement américain sur elle. Est-elle prête à être indépendante ?
Déjà, je ne vois pas l'ICANN comme étant étranglée par le gouvernement
américain. Je ne suis donc pas d'accord avec votre question. L'ICANN
travaille sous contrat avec le gouvernement américain. Il n'y a pas de
mainmise.
Ensuite, à l'issue du SMSI, il a été clairement indiqué qu'il faut
savoir évoluer en même temps que l'Internet et son environnement
mondial. Je crois que le mot clef est l'internationalisation. Cela ne
veut pas dire que l'ICANN quitterait les Etats-Unis. Cela veut juste
dire que l'ICANN aurait une présence plus internationale et qu'elle
prendrait en charge des problématiques qui impactent les Internautes
du monde entier. Dont les IDN, qui facilitent la création d'IDN en
ccTLD, tout en favorisant la concurrence et en augmentant la
protection du consommateur. Tout ces aspects sur lesquels l'ICANN
travaille aujourd'hui. Cette évolution est naturelle et doit bien
entendu se faire par le dialogue, en consultant toutes les parties au
sein de l'ICANN. Rien ne doit être imposé. Les priorités de chacun
doivent être prises en compte.

Un mots sur les nouvelles extensions, puisque certaines propositions
portent sur des projets de noms géographiques, comme des villes. Les
gouvernement souhaitent certainement avoir leur mot à dire. Que pense
le GAC des nouvelles extensions ?
Le GAC vient d'adopter des principes directeurs pour les nouveaux gTLD
en indiquant que les gouvernements doivent être consultés sur
l'utilisation de noms géographiques au premier niveau. Cela veut
simplement dire que, si par exemple on voit un jour arriver un .PARIS,
le gouvernement français doit être consulté. C'est ce qui s'est passé
avec le .CAT. Le gouvernement espagnol a donné son accord au projet.


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